Ayant pour objectif d’organiser, par une approche multi partenariale, des démarches pilotes de prévention et de gestion de l’ensemble des risques naturels de montagne, la STePRiM est un outil novateur.

Qu’est-ce que la Stratégie Territoriale pour la Prévention des Risques en Montagne ?

La STePRiM est un document stratégique permettant de traiter la problématique des risques en montagne à l’échelle d’un territoire. La géographie de la montagne, de par la pente et le relief, conditionne fortement les phénomènes naturels. Les aléas présents sont multiples (chutes de blocs, glissements de terrains, laves torrentielles, crues torrentielles, avalanches, séismes), soudains, rapides et souvent de forte intensité.

En réponse à l’appel à projet lancé par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, le territoire Drac amont a été labélisé STePRiM en juin 2020.

Des dispositifs de protection sont déjà en place mais l’établissement d’une stratégie à l’échelle du territoire et de l’ensemble des risques permettra d’apporter une meilleure connaissance des aléas et une mobilisation des acteurs du territoire autour d’un programme d’actions cohérent.

Quels risques pris en compte dans la STePRim ?

La STePRiM portée par la CLEDA prend en compte les 5 risques naturels suivants :

Inondation : Il s’agit d’un débordement de la rivière suite à la montée des eaux.

Crue torrentielle : Elle se caractérise par une augmentation rapide du ruissellement dans un torrent entrainant une vague d’eau, de boue, et de matériaux sédimentaires (cailloux, graviers, …).

Avalanche : Il s’agit du brusque détachement d’une couche de neige qui dévale un versant de montagne à très vive allure.

Chute de blocs : C’est un éboulement brutal de roches à flanc de falaise sous l’effet de la pesanteur.

Glissements de terrain : Il s’agit d’un phénomène de mouvement du sol d’origine sismique, géologique ou géophysique.

Les aléas peuvent apparaitre indépendamment mais également être à l’origine les uns des autres. Lorsqu’un aléa se propage les limites intercommunales disparaissent c’est pourquoi une gestion concertée des risques est pertinente.

©CLEDA

Quel est le programme d’actions ?

4 axes thématiques

Axe 1 : Amélioration de la connaissance et de la conscience du risque

Il s’agit d’améliorer la connaissance des aléas sur l’ensemble du territoire et de réaliser l’inventaire et le diagnostic des ouvrages de protection non hydrauliques. Les systèmes d’endiguement seront également étudiés et classés. Un travail sera mené auprès des gestionnaires de campings et sur leurs CPS – Cahiers de Prescriptions de Sécurités.

Axe 2 : Prévision et surveillance des risques naturels

L’objectif est ici de travailler au développement d’un outil de prévision-surveillance des risques simple et efficient et d’assurer une veille hydrologique.

Axe 3 : Alerte et gestion de crise

Un travail d’établissement et de mise à jour des PCS – Plan Communal de Sauvegarde sera réalisé avec les communes même si elles ne disposent pas d’un PPR – Plan de Prévention des Risques. Lorsque l’ensemble des PCS seront à jour, un PiCS – Plan InterCommunal de Sauvegarde pourra être établit.

Axe 4 : Prise en compte du risque dans l’urbanisme

Il s’agit de travailler à la bonne intégration de la dimension risques dans les PLU – Plan Local d’Urbanisme des communes du territoire et le SCoT – Schéma de Cohérence Territoriale de l’Aire Gapençaise.


Drac noir en crue – ©CLEDA